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La " Forêt domaniale " - n°3- ASPECTS BOTANIQUES – correspondance de Marcel Jacamon - Mr Richard -
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- le 28/04/97, Mr Marcel Jacamon
« La forêt de Flavigny est intéressante :
  1. - Du fait de sa topographie (versants abruptes, avec éboulis au bas des falaises par opposition avec les lisières chaudes à l’Ouest.)
  2. - Du fait aussi qu’elle est coupée d’une faille géologique orientée grossièrement Ouest – Est qui crée un décalage des couches géologiques avec calcaire très superficiel au Nord et sol beaucoup plus profond au Sud.

D’où contrastes floristiques à signaler.

1) Sur la partie Nord à sol superficiel [déjà vu] : Hêtraie à Buis d’un type assez rare surtout aussi avancée vers le Nord – difficulté de gestion. Traduit des conditions de stations chaudes (thermophiles) qui se retrouvent et s’intensifient sur les lisières.

2) Lisière ouest : le long du chemin qui borde les champs et surtout entre les points m et n. (Voir plan ci-joint.) On peut citer les plantes suivantes caractéristiques de ces stations chaudes

    - Sceau de salomon odorant ou Herbe aux panaris (Polygonatum odoratum ou officinale).
    - Digitale jaune ou Digitale à petites fleurs (Digitalis lutea), plante toxique (digitaline).
    - Mélitte à feuilles de mélisse ou saine Herbe sacrée (Melittis melissophyllum).
    - Germandrée petit chêne ou Sauge amère ou Chasse-fièvre (Teucrium chamaedrys).
    - Hélianthème (Helianthenum vulgare).
    - Campanule à feuilles de pêcher ou bâton de Jacob (campanula persicifolia) plante comestible.

et les ligneux :

    - Alisier blanc (abondant).
    - Cerisier de Sainte-Lucie ou Cerisier odorant (Prunus ou Cerasus mahaleb).
    - Un peu de chêne pubescent (Quercus pubescens), le meilleur des chênes truffiers.
    - [D’assez rare] épine-vinette (Berberis vulgaris), baies comestibles, riches en vitamines C, beaucoup ont été arrachées, hôte intermédiaire de la rouille du blé.
    - Troène ou Raisin de chien (Ligustrum vulgare)

Et j’en oublie !

3) Pentes abruptes du versant Est :
On peut parler d’une Hêtraie à Tilleul à grandes feuilles avec Orme de Montagne et peut être Erable sycomore … (je suis pas sûr) traduisant des conditions pseudo-montagnardes avec (surtout sur les éboulis) les 2 fougères :

    - la Scolopendre ou Langue de cerf (Scolopendrium officinale)
    - La Capillaire ou Cheveu de Vénus (Asplénium trichomanes)

Il me semble que l’on trouve aussi le Séneçon de Fuchs ? Une bonne montagnarde habituellement hôte de la sapinière, Et enfin l’Aconit Napel violette ou Aconit casque de Jupiter (Aconitum napellus), [plante hautement toxique pour l’homme], localisée le long des petits ravins et mouilleux du versant Est qui descendent vers les près. [Plante relativement rare et en régression dans une grande partie de la France.] Un éclairement insuffisant fait qu’elle reste de petite taille et fleurit peu et rarement. Je l’avais vu, il y a une bonne quinzaine d’années grande et fleurie dans la zone mouilleuse située en dessous de la Fontaine de Jérusalem – mais le développement des saules l’a presque éliminée.

4) A l’Ouest de la forêt, sur un promontoire rocheux qui domine Leugny, on trouve l’Amélanchier ou Poirier des rochers (Amélanchier Vulgaris), [à petites baies noirs ovoïdes comestibles et sucrées], petit arbrisseau méridional qui remonte jusque là. J’avais trouvé aussi au Mont Drouot le Nerprun des Alpes (1 seul pied, [Mr N.Troubat ayant trouvé d’autres pieds au dessus de La Roche Vanneau, mais la haie a été arrachée depuis]. C’était au bord d’un chaume labouré – lui aussi méridional.

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adme
dmj:011001
A) Voir « Arbres et Forêts de Bourgogne » Marcel Jacamon, André Brunaud, François Bugnon, connaître les forêts de Bourgogne, identifier arbres et arbustes, éditions S.A.E.P. Ingersheim, 68000 Colmar, réédition, Forêt domaniale de Flavigny, page I :
« Tilleul abondant sur les versants nord, blocs rocheux à Scolopendre, sources avec tapis d’Ail des Ours, Fontaine de Jérusalem avec Aconit Napel, Orme de Montagne, Séneçon de Fuchs, Buis localement abondant »

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B)
Voir « Commune de Flavigny sur Ozerain », département de la Côte d’Or, étude d’environnement, Etat initial, Michel Rondeau, ingénieur agro-pédologue, octobre 1993, 44 pages + annexes, bureau SolEst d’études, Chaumont.
Etude du patrimoine naturel de la commune de Flavigny sur Ozerain, associée à une préétude d’aménagement foncier.
- « La forêt domaniale de Flavigny forme un massif oblong de 274 ha (dont 48 ha sur la commune d’Hauteroche) au Sud-Est du bourg (3,5 km sur environ 500 m). Elle occupe ainsi le rebord est du plateau et, par endroits, les pentes supérieures du Val Sambon (territoire de Hauteroche). Géré par l’O.N.F., ce massif est en reconversion ; c’est à dire qu’on l’amène progressivement du taillis sous futaie à la futaie régulière (augmentation de la proportion de bois d’œuvre).
L’essence dominante est le Hêtre (50% environ du peuplement) ; vient ensuite le chêne (25%) et finalement les résineux (20%) : sapin de Nordmann, épicéa, sapin pectiné qui sont rarement en peuplements purs. Les 5 % restants sont constituées d’espèces diverses. »
- Voir aussi annexe II : « Inventaire des vestiges préhistoriques, protohistoriques et gallo-romains du territoire de Flavigny sur Ozerain ».
Consultable à la mairie de Flavigny sur Ozerain.
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C)
Voir
AUTEUR : Bligny Arnaud TITRE : La vente des biens nationaux issus de l'abbaye bénédictine St Pierre de Flavigny de 1790 à 1802.
EDITEUR : Université Dijon 1993 COLLATION : 115 f. 30 cm.
NOTES : DEA : Hist. du droit : Dijon : 1993 SUJETS(S) : Vente des biens nationaux, France, Flavigny (Côte-d'Or)
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